SOMMAIRE
En se basant sur une étude de la littérature, on a recommandé huit tests sublétaux pour une évaluation ultérieure en laboratoire, et peut-être aussi pour validation subséquente sur le terrain. Il s'agit du test chronique MicrotoxMD, des tests à microplaque à Selenastrum, à microplaque algale multi-espèces, à lentilles d'eau, à Ceriodaphnia, à nématodes, des tests de croissance des larves de têtes-de-boules et du test utilisant les premiers stades de la truite. C'est le test à Ceriodaphnia qui s'est le mieux classé. Le test à nématodes pourrait bien s'avérer une façon simple de représenter des animaux multicellulaires. II faudrait envisager l'utilisation de méthodes fluorimétriques pour la détermination du point final lors des tests algaux à cause de la vitesse apparente, de l'économie et de la non-interférence de la turbidité.
Plusieurs tests sublétaux sont maintenant relativement rapides et peu coûteux. La documentation indique qu'ils pourraient être utiles dans l'industrie canadienne des métaux afin de prévoir les effets des effluents dans les eaux réceptrices. Pour la surveillance des effluents, l'utilisation de tests de toxicité présente des avantages majeurs de vitesse et d'économie par rapport aux relevés sur le terrain.
Une stratégie complète de surveillance des rejets devrait comprendre les trois démarches suivantes : 1) des mesures à la sortie des canalisations d'effluent; 2) des comparaisons avec les objectifs de qualité de l'eau, tant chimiques que biologiques; on pourrait utiliser des tests des effluents pour calculer les conditions prévues dans les eaux réceptrices, et 3) des relevés écologiques périodiques pour vérifier l'efficacité des deux premières démarches.
Pour la préparation des comptes rendus de la littérature sur la validation des tests sublétaux comme indicateur prévisionnel dans les communautés réceptrices, on a utilisé des rivières polluées ou des communautés semi-naturelles dans divers mésocosmes, et notamment des canaux artificiels à écoulement artificiel comportant un biote varié.
Vingt-huit rapports publies ont présente des informations utiles pour la validation; certaines comparaisons étaient subjectives et ne pouvaient être qualifiées d'expériences scientifiques rigoureuses à valeur prévisionnelle. L'un des rapports était rigoureux et objectif; il établissait à 88 % le taux d'accord obtenu lors de la comparaison de la toxicité de 43 effluents avec les effets observes dans les étendues d'eau. À cause de comparaisons inappropriées qu'on y trouve, on a critiqué huit études de l'Environmental Protection Agency portant sur les cours d'eau et ayant bénéficié d'une bonne publicité. Une nouvelle analyse statistique présentait un bon accord entre la toxicité des eaux réceptrices et les communautés vivant dans les cours d'eau.
Des 72 comparaisons effectuées au cours de diverses expériences, on a noté 53 cas d'accord, dans les grandes lignes, entre les tests sur les effluents et les effets sur le terrain, et neuf cas de désaccord, soit un taux d'accord de 85 %. Dix autres cas n'étaient pas directement utiles parce qu'on y utilisait des valeurs obtenues à partir de la littérature, étant donne que les effets sur le terrain étaient soit absents, soit non uniformes, ou parce qu'on n'examinait que les effets létaux. Des 62 cas utiles, 50 concernaient des effluents mixtes et deux, des effluents miniers. La plupart des comparaisons portaient sur des communautés vivant dans des rivières naturelles et seulement dix, sur des communautés vivant dans des mésocosmes.